Transmission du mouvement circulaire - Chaises et Poulies



Chaises et Poulies




Chaises :

 

Généralités :


Lorsqu'on monte une transmission il n'est pas possible de sceller les supports directement sur le sol, contre les murs, ou au plafond. Leur accrochage n'est pas toujours facile, mais surtout leur réglage en position, soit en hauteur, soit latéralement, serait alors très délicat.

On simplifie beaucoup le montage de la transmission en intercalant entre la maçonnerie et le palier une pièce appelée chaise.

Les formes à donner à cet organe doivent permettre :


  • Un réglage rapide et facile de la position du support ;
  • La constitution d'un ensemble rigide absorbant la charge transmise par le palier sans vibration ;
  • Une fixation simple et robuste sur la maçonnerie ;
  • L'obtention d'une pièce légère, moulable, à usinage réduit, fabriquée en série et économiquement.


Ils se feront donc généralement en fonte (moulage) ou en tôle d'acier (construction soudée). En principe, seul le plan recevant le support est raboté.


Classification :


Suivant leur position, on distingue :


  • Les semelles ;

 

ü  Elles se placent sur les massifs en maçonnerie, sur une poutre ou directement sur le sol ;

ü  Elles sont ancrées au moyen de boulons d'ancrage noyés dans la maçonnerie ou à tête bloquée dans une contreplaque ;

Contreplaque Piat.

ü  Les paliers sont fixés sur la semelle par des boulons Q coulissants dans des rainures en té, ou des boulons spéciaux se bloquant dans leur logement après rotation de 45° environ ;

ü  Les trous ovalisés du palier d'une part, les rainures de la semelle d'autre part, permettent le réglage et l'enlèvement du palier très rapidement.











  • Les chaises sur le sol ;

ü  Elles sont constituées par des semelles surélevées, évitant ainsi la constitution d'un bloc de maçonnerie très important. 


Chaise sur le sol - Fabrication Erel.


  • Les chaises pendantes ;

ü  Destinées à recevoir les paliers des transmissions établies près des plafonds, elles se fixent elles-mêmes aux plafonds ou aux poutres ;

ü  Elles sont formées d'une semelle portée par une jambe, ou mieux par deux jambes, ce qui élimine une grande partie de la flexion, mais qui complique le montage de l'arbre ;

ü  Certaines de ces chaises, sans semelle, sans agencées pour permettre l'articulation du palier et son réglage en hauteur.


  • Les niches ;
 

ü  Elles se placent dans les murs à l'endroit où les arbres de transmission doivent les traverser.

Niche - Fabrication Erel.

  • Les chaises consoles ;

ü  Elles se fixent aux murs, et sont constituées par une équerre portant une semelle, et consolidée par une jambe de force ;

ü  La semelle peut être remplacée par une rainure perpendiculaire à l'arbre, qui l'avantage d'offrir un réglage latéral très important.


  • Les chaises consoles en bout ;

ü  Elles reçoivent les paliers d'extrémité et se fixent sur les murs perpendiculaires à la transmission.


  • Les consoles à rotule.

 

ü  Ce sont des supports pour palier à rotule extérieur type Sellers, réglables simplement en hauteur, mais permettant l'orientation de l'arbre ;

Console à rotule (E22-203).

ü  L'ancrage des consoles aux murs doit être très soigné, car les boulons risquent, s'ils sont mal serrés, de travailler au cisaillement transversal ;

ü  En les bloquant, ils travaillent à l'extension ;

ü  Pour retenir les têtes des boulons, il est indispensable de placer de l'autre côté du mur des contreplaques.


Poulies :


Généralités :

Les poulies sont des organes de transmission qui, montés sur les arbres, sont entraînés ou entraînent les courroies de transmissions. On distingue :

  • Les poulies fixes clavetées sur les arbres et tournant avec eux ;
  • Les poulies folles tournant sur les arbres sans les entraîner ;
  • Les galopins, poulies folles de petit diamètre plus spécialement montées sur des axes (galets d'enrouleurs) ;
  • Les poulies étagées permettant de régler les vitesses ;
  • Les poulies à câbles.


Les unes et les autres tournent à de grandes vitesses. Elles sont soumises à la force centrifuge qui attire le métal vers l'extérieur pendant la rotation. Leur construction s'inspire de souci constant de les alléger. Aux très grandes vitesses, il faut même les équilibrer.

Elles sont construites en fonte, en tôle d'acier, en bois, en aluminium.

Enfin, pour faciliter leur montage, elles sont souvent en deux parties assemblées par boulon.

Quel que soit le type de poulie considéré, on retrouve les trois parties principales suivantes :

  • La jante ;
  • Le moyeu ;
  • La brassure.


Poulies fixes :


Elles présentent presque partout de la dépouille de fonderie et de grands congés et arrondis, pour éviter leur rupture, lors du retrait de la fonte dû au refroidissement.

La jante est bombée, pour empêcher la chute de la courroie.

Cependant, cette dernière est ainsi tendue au milieu plus que sur ses bords ; elle fatigue davantage, et l’on conseille de ne bomber que la poulie conduite. Les bras se font droits ou courbes (cassures dues au retrait, moins fréquentes). Ils sont à section décroissante elliptique ou en croix.

La fixation de la poulie sur son axe se fait par montage dur pour de faibles efforts à transmettre, mais principalement par clavetage forcé (NF E 27-651).

Les poulies en acier et moyeu en fonte, ou moyeu et bras en fonte ou entièrement en acier, sont très légères et permettent d'atteindre de grandes vitesses.

Pour les courroies trapézoïdales la poulie simple ou étagée creusée dans la masse par une gorge en forme de trapèze d'angle au sommet  α = 38°  environ ; l'adhérence est obtenue par pression latérale sur la courroie.


Poulies folles :


Ces poulies se trouvent en général placées à côté d'une poulie fixe, ce qui permet de débrayer la transmission. Le diamètre de la poulie folle est légèrement inférieur à celui de sa voisine, la courroie est détendue. Le frottement entre poulie et arbre oblige, dès que la vitesse augmente à prévoir des dispositifs spéciaux : bague en bronze, roulement à billes.


Poulies étagées :


L'emploi de poulies coniques permet de régler exactement le rapport des vitesses d'une transmission. En déplacement la courroie latéralement, on obtient une gamme de vitesses progressives. Pratiquement, on emploi des poulets étagées identiques et inversées, donnant un certain nombre de vitesses déterminées, prises en général en progression géométrique, tandis que les diamètres sont simplement en progression arithmétique.

Si N représente la vitesse de l'arbre moteur, n1, n2, n3, les vitesses obtenues sur chaque étage de la police conduite, d1, d2, d3, les diamètres de celle-ci, si elle est à trois étages.

On a dans une position :



L'intérieur des poulies étagées est creux. Le moyeu est généralement plus court que la poulie, et des nervures le réunissent à la jante.

 


Poulies à câbles :


Elles se différencient des poulets ordinaires par leur jante. Les oscillations des câbles dues à leur longueur, leur poids, au vent, obligent à prévoir des joues latérales qui donnent à la jante une forme de gorge, d'où leur nom de poulie à gorge.

Les poulies guides ou de renvoi ont une gorge ronde tournée ; le câble porte sur le fond de la gorge et dispose d'un jeu latéral.

Poulie guide.

Les poulies d'entraînement pour câbles en textile ont une gorge angulaire tournée. Le câble est coincé latéralement par la gorge et adhère convenablement avec celle-ci. L’angle du vé est généralement de 45° pour les câbles en chanvre, et de 30° pour les câbles en coton.

Poulie d'entraînement pour câble en coton.

Les câbles métalliques ne sont pas coincés, ils portent au fond de la gorge, et pour augmenter l'adhérence, celle-ci est munie d'un fond rapporté en bois ou cuir.

Poulie d'entraînement pour câble métallique.

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